En Drôme – Ardèche, sur un territoire vulnérable, Almayuda intervient aux côtés de l’ADAF, à l’initiative et sous l’égide de la Fondation GoodPlanet, pour développer l’agroforesterie et améliorer la résilience des systèmes agricoles face aux enjeux climatiques. Moyens déployés sur deux ans pour atteindre cet objectif : participer à la plantation de 5000 arbres sur dix fermes, à la création et l’aménagement d’un lieu de stockage et de gestion des plants, à l’achat d’outils et matériels collectifs pour mettre à la disposition des agriculteurs.

Au sud de la région Auvergne Rhône-Alpes, la Drôme et l’Ardèche, particulièrement dans leur partie méridionale, sont confrontés à des évènements climatiques extrêmes, tels que la sécheresse et les inondations. La ressource en eau, les sols, la biodiversité, déjà affectés par la pollution des produits sanitaires utilisé en agriculture conventionnelle, sont évidemment très impactés. Rappelons enfin que dans ces départements dont l’économie locale dépend beaucoup du tourisme, la préservation de la nature et des paysages est un enjeu important.

Réponse de terrain

L’objet du projet soutenu par la Fondation Almayuda est de contribuer à une réponse qui passe par le développement de pratiques agroécologiques. Des solutions plus sobres et plus vertueuses pour participer à la transition écologique de l’agriculture.

Sur le terrain les actions sont mises en œuvre par « ADAF, arbre et sol vivant », en relation avec la Fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand. Aux côtés d’une quarantaine d’agriculteurs et de partenaires scientifiques, l’association ADAF mène depuis 2016, en Drôme et en Ardèche, un projet de recherche et développement intitulé « Co-construction de savoirs agroécologiques en agroforesterie et conservation des sols ».

Dans le cadre de ce programme, elle conseille et accompagne financièrement les agriculteurs volontaires, de la conception à la plantation, dans la mise en œuvre de projets d’agroforesterie et de techniques de semis sous couvert végétal.

C’est quoi l’agroforesterie ?

L’agroforesterie désigne les pratiques qui associent la plantation d’arbres avec des cultures ou avec l’élevage. Ces implantations interviennent en bordure de parcelles, sous forme de haies ou en alignements « plein champ ».

Si ces plantations ont autant de vertus, c’est parce que l’arbre est en lui-même un concentré de vertus. Il protège contre les intempéries, le vent qui dessèche par exemple. Il piège le carbone ; il est le refuge de la biodiversité ; il retient l’eau ; il filtre les résidus d’engrais ; il augmente la fertilité du sol et réduit l’érosion ; il contribue au bien-être animal… Parce sa présence permet d’initier d’autres productions, il est aussi vecteur de diversification et d’augmentation du revenu des agriculteurs.

Pour illustrer ses bienfaits et ses qualités, il suffit de retenir qu’un arbre, à lui seul, restaure environ 100m2 de sol, en agissant à deux niveaux. La préservation du sol, en limitant la perte de fertilité par érosion ou ruissellement. L’enrichissement et la stimulation de la vie, grâce aux feuilles, fruits, graines, petites branches qui, tombés au sol, sont décomposés en humus par les micro-organismes vivants du sol.

Résultats attendus

Le projet piloté par ADAF et soutenu par Almayuda, aux côtés d’autres financeurs et mécènes, est structuré autour de trois actions en deux ans (2023 / 2024 et 2024 / 2025).
1- Planter 5000 arbres en agroforesterie sur dix fermes, 2500 par an.
2- Mettre en place et aménager un lieu de stockage et de gestion des plants (serre, irrigation, voiles d’hivernage, etc.).
3- Acheter et mettre à disposition des agriculteurs des outils et du matériel collectif : dérouleuse de paillage, tarière thermique, sous-soleuse 3 dents, table de semis chauffante, frigo pour la stratification, matériel d’irrigation pour la serre, remorque, sondes météo pour le suivi…

Malgré un printemps très pluvieux qui a contrarié l’organisation des travaux dans les champs, les objectifs 2023 / 2024 ont été atteints et même dépassés puisque 2814 arbres et arbustes ont finalement été plantés dans sept fermes. À noter l’active participation du monde scolaire à l’opération, puisque plusieurs classes, de la primaire au BTS agricole, ont participé aux plantations.

Photos : DR

Lien utile
https://www.adaf26.org/
https://www.goodplanet.org/fr/