Avec « Esthétiques en partage au-delà des géographies » (Dak’art Off de la Biennale de Dakar depuis 2014), la Rencontre Internationale d’Art Contemporain depuis 2012 à Brazzaville, le projet Bana’art depuis 2016, également à Brazzaville, LES ATELIERS SAHM ont su se faire remarquer sur la scène africaine. Depuis 2018, Almayuda accompagne leurs activités les plus notables.
Participations aux Off de la Biennale de Dakar, organisation de la RIAC (Rencontre Internationale d’Art Contemporain) avec le soutien de l’Institut Français, lancement du projet Bana’arts destiné aux enfants… Depuis leur naissance, en septembre 2012, à Brazzaville (République du Congo), LES ATELIERS SAHM ont bien servi leur devise : « Pour l’art contemporain ».
Créés à l’initiative de l’artiste plasticienne Bill Kouélany, LES ATELIERS SAHM sont un centre ou plutôt une plateforme d’art contemporain, dont la vocation est d’être un lieu d’exposition, d’accueil et d’échanges pour les artistes.
Leur objectif est double : pallier le manque de moyens et de structures culturelles au Congo, tout en offrant plus de visibilité à la création artistique congolaise sur la scène internationale.
Bill Kouélany, plasticienne autodidacte
Née en 1965 à Brazzaville (République du Congo) où elle réside, Bill Kouélany grandit en France et vient à la peinture par hasard, dans les années 1980. « Au lycée, j’écrivais et je m’intéressais beaucoup au cinéma, je voulais être réalisatrice. » C’est finalement par l’écriture qu’elle devient artiste, en publiant des récits et des pièces de théâtre.
« Plasticienne autodidacte », comme elle se définit elle-même, sa peinture se radicalise en réponse à la guerre au Congo et à la découverte du poète Tchicaya U Tam’si, dont l’écriture s’inscrit dans la décolonisation, la lutte contre le racisme et les discriminations. Elle lacère et déchire ses toiles, avant de les recoudre, car la couture, à l’image de la scarification et des points de suture, agit moins comme une réparation que comme le témoignage d’une plaie.
Parallèlement à la peinture, Bill Kouélany réalise des vidéos, des documentaires et continue à écrire. Elle participe à plusieurs expositions individuelles ou collectives, au Congo, au Cameroun, au Sénégal (Dak’art Off et installations en plein air sur l’île de Gorée pour la Fondation Dapper), en France, en Allemagne, en Suisse…
Revendiquant le statut de première structure congolaise d’appui à la création artistique et littéraire, LES ATELIERS SAHM disposent d’une salle d’exposition et de projection, d’un espace destiné à la critique d’art, d’une médiathèque, de quatre chambres-ateliers et d’une esplanade pour y accueillir des manifestations.
C’est à partir de ces lieux et de leurs équipements, ainsi que d’un programme de conseils et résidences qu’ils mènent leur mission quotidienne d’amélioration des conditions de travail des artistes, de stimulation de leur créativité et d’échanges internationaux.
Temps forts
Depuis 2012, un certain nombre d’artistes congolais sont devenus visibles à travers LES ATELIERS SAHM. Beaucoup de gens regardent aujourd’hui ce qui se passe du côté de Brazzaville.
Aujourd’hui, Bill Kouélany poursuit sa propre démarche artistique, tout en se battant au quotidien pour faire vivre ce lieu de découverte et de promotion de l’art africain.
Un combat qui porte ses fruits : « …depuis 2012, un certain nombre d’artistes congolais sont devenus visibles à travers LES ATELIERS SAHM. Beaucoup de gens regardent aujourd’hui ce qui se passe du côté de Brazzaville. »
Si LES ATELIERS SAHM rayonnent, c’est grâce aux temps forts qu’ils ont réussi à installer dans le paysage artistique du continent africain…
Parce que Bill Kouélany souhaite par-dessus tout que LES ATELIERS SAHM soient « un centre atypique et un lieu de rencontres pour les jeunes », il ne faut pas oublier le projet Bana’arts. « Bana » signifie « les enfants » en lingala, une langue bantoue parlée au Congo. Relié au mot « Art », Bana’arts célèbre, pendant les vacances de Noël, l’insouciance et la création artistique des enfants. Depuis sa création en 2016, plusieurs centaines d’enfants, souvent victimes d’exclusion, y rencontrent de jeunes plasticiens, au cours d’ateliers bricolage, cinéma, théâtre, danse…
Pour son œuvre artistique et humaine, Bill Kouélany a reçu le prix Prince Claus 2019, remis à des femmes remarquables qui accomplissent un travail culturel de haute qualité ayant un impact important sur la société.
Photos DR
Lien utile : https://www.facebook.com/lesatelierssahm/